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Anne-Christine Giraudy

THE SHOW MUST KALON

Dernière mise à jour : 21 sept. 2021

In the mood for… business. Comment se réinventer lorsqu’on ne peut plus exercer son métier ? Adopter la bonne posture. Ne pas plier. Sophie et Emma, danseuses professionnelles, à la tête de Kalon Movement, nous racontent comment la crise sanitaire a bouleversé leur activité. Comme un miroir à nos activités, comme une envie de partager nos expériences.



Rêver la danse

Sophie et Emma ont grandi, sans se connaître, en Angleterre. Toutes deux ont découvert la danse dès l’âge de 3 ans. Danse classique, moderne, jazz, claquettes, elles se sont essayées à de nombreuses disciplines. À 15 ans Sophie a une révélation, elle assiste à un spectacle au Lido à Paris et trouve sa vocation. Ce monde de danse, de costumes, de paillettes et de plumes la fascine, elle le sait désormais : elle sera danseuse de revue. Elle intègre le Lido de Paris à 18 ans. Emma choisit la danse classique. Elle est admise à la Royal Ballet School de Londres à 14 ans. Elle rejoindra ensuite des compagnies de danse classique en Europe, le Ballet national de Norvège, le Scottish Ballet, la compagnie Ángel Corella à Madrid, avant de rejoindre le Moulin Rouge à 24 ans.



Anticiper sa reconversion Toutes deux ont toujours eu conscience de la nécessité d’avoir plusieurs cordes à leur arc. Danser le soir leur laisse le temps d’étudier pendant la journée. Sophie s’inscrit à la Sorbonne en littérature et civilisations étrangères, part en Erasmus à Rome tout en continuant à danser dans un cabaret, revient à Paris au Lido et passe son master de management interculturel. Elle commence alors une carrière en entreprise, déménage aux États-Unis. Emma quant à elle se forme au pilates, crée la technique cardio barre, un mélange de pilates, de danse et de fitness qu’elle enseigne dans diverses salles de la capitale le jour avant de rejoindre le Moulin Rouge en soirée.

Développer un projet autrement Le monde du spectacle les réunit mais pas uniquement. Elles se sont rencontrées à Paris et partagent une même vision, une même culture anglo-saxonne. L’expérience américaine a marqué Sophie. Elle raconte l’esprit de communauté, de soutien, le networking en entreprise. Elle découvre la pratique du pure barre et les échanges amicaux, personnalisés, entre élèves et professeurs qu’elle ne retrouve pas dans les salles de sport à Paris. Avec Emma elles partagent une envie de créer leur propre projet, l’idée fait son chemin.



Kalon : concept nomade

Parce qu’on leur demande souvent leurs secrets pour rester en forme, développer des muscles longs, s’alimenter correctement… elles créent Kalon en octobre 2017. L’idée : partager le mode de vie des danseuses professionnelles autour d’un concept global, partant du principe que, pour se sentir bien dans sa peau, l’exercice physique ne suffit pas, il faut s’alimenter correctement, prendre soin de soi, nourrir son esprit. Après avoir hésité à ouvrir un lieu dédié, elles décident de créer des événements ponctuels, chaque mois, dans des endroits différents de la capitale. Alliant cours de cardio barre et dégustation. Très vite, l’éphémère devient permanent. Kalon crée un partenariat avec le Terrass hôtel, puis l’Hôtel national des arts & métiers, l’Hôtel Lutetia, le Tigre yoga club… D’autres danseurs professionnels rejoignent l’équipe et sont formés par Emma à sa méthode. L’offre se diversifie avec les cours de ballet yoga, ballet pilates, ballet yoga flow et le cours de show girl qui permet de se glisser dans la peau d’une danseuse de revue. Il y a également la mise en place de retraite bien-être dans divers lieux européens sous forme de séjours de quelques jours.


Confinement : du digital à l’international À l’annonce du confinement il faut réagir très vite. Elles seront prêtes. Emma, qui se trouve en Angleterre, enregistre des vidéos en urgence. Les cours se feront à distance à travers leur site internet et la formule séduit les habitués. Sophie met en place des événements sur les réseaux sociaux avec les partenaires de Kalon (Repetto, Caudalie) et en initie de nombreux autres (atelier Nubio, Manrepeller, Luz). Très vite la cible s’élargit, les cours sont suivis par des personnes dans le monde entier. Kalon prend une nouvelle dimension.

Soutenir les artistes

Autour d’elles, le monde du spectacle est à l’arrêt. Plus de revues, de cabarets. Il y a la dimension économique bien sûr, il y a le désarroi des artistes qui ne peuvent plus pratiquer leur art. Kalon forme déjà les danseurs à ses méthodes, désormais certains rejoignent l’équipe et participent à son développement. Développement du digital, communication, marketing, photographes, vidéastes, ingénieurs du son. Travailler ensemble c’est retrouver un univers créatif et rigoureux. Avec une pointe de glamour. Ensemble ils réalisent une vidéo, tournée en plein confinement à Montmartre, tel un manifeste de soutien à tous les artistes qui fera le tour du monde.

Penser l’avenir : le mentoring

Cette période particulière a montré à quel point la solidarité, le partage de compétences est indispensable à un développement d’entreprise. Kalon se développe, avance et ne se repose jamais sur ses lauriers. Sélectionnée par le programme Orange femmes entrepreneuses, et le programme Sista x Bold lancé par la maison Veuve Clicquot, l’équipe de Kalon peut aujourd’hui compter sur le mentoring et l’expertise d’autres chefs d’entre-prise pour évoluer et optimiser son développement digital.

Développer les partenariats : Kalon on tour Dès le début de l’aventure Kalon, Sophie et Emma ont choisi de développer des collaborations avec des marques proches de leur univers. Puis avec des hôtels comme l’hôtel Martinez à Cannes durant l’été 2020. En mars prochain les danseuses se déplaceront au Selman Marrakech Hôtel pour une retraite de quelques jours. Avec toujours la même envie de proposer une immersion dans leur univers partout dans le monde.

Créer une ligne de vêtements de fitness

Elles en sont convaincues, se sentir bien dans ses vêtements pour pratiquer le fitness est primordial. Le vêtement doit valoriser, maintenir et embellir quelque soit la taille, la morphologie de la personne qui le porte. Se sentir bien dedans participe au bienfait du cours. Elles ont imaginé une ligne avec des matières recyclées, des vêtements confortables, qui maintiennent la poitrine, les fesses, rallongent les jambes. Une ligne tonique, féminine, cousue main dont chaque détail est réfléchi.


Un style signature Quand on leur demande ce qui fait leur spécificité, Sophie et Emma sont unanimes. Sur scène, quoiqu’il arrive, une danseuse doit sourire, se montrer à son avantage, se comporter avec élégance avec les autres. Il y a également l’éloge de la féminité et du glamour, propres aux revues parisiennes. Elles ont la même exigence aujourd’hui. Chaque professeur est apprêté par respect pour ses élèves, une belle tenue, un joli rouge à lèvres (elles collaborent avec la marque de maquillage professionnel bio Couleur caramel), une belle posture. On apprend à assumer sa féminité tout en sculptant son corps comme une danseuse.

Kalon Movement

Le confinement a bouleversé leur business en lui donnant une toute autre dimension. Il y a la création d’une communauté de danseurs. Il y a désormais des élèves aux quatre coins de la planète. Et tant de nouveaux projets. Sophie et Emma fourmillent d’idées et ont la sensation de démarrer une nouvelle entreprise, avec une nouvelle équipe, une nouvelle plateforme, de nouveaux produits. Kalon devient Kalon Movement avec l’envie de fédérer, les femmes et les hommes qui partagent les mêmes envies et les mêmes valeurs dans un mouvement international. Partager leur expérience fait du bien. Elles nous entraînent dans leur monde « artistique, accessible, addictif et authentique ». Avec toujours une dose de glamour. Et si c’était ça le secret. N’arrêtons jamais de créer. The show must go on!

Pour en savoir plus, découvrir l’univers de Kalon, les entraînements en ligne, le blog et ses conseils ➡️https://fr.kalonmovement.com ➡️https://www.instagram.com/kalon_movement_paris/

Merci Sophie et Emma pour cet échange. Je repars avec l’envie d’inventer d’autres chorégraphies, partager d’autres parcours de vie. Adopter la bonne posture, se tenir droite, les pieds sur terre, la tête vers les étoiles, tout un art de vivre à pratiquer sans modération !

Merci Anne-Christine pour ce bel article, vous pouvez retrouver son blog







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